4 mars 2016

Odile





Synopsis :

Roland Travy, qui se croit doué pour les mathématiques, fréquente à la fois une bande de truands (dans l'entourage de laquelle il rencontre Odile) et un groupement littéraire sur lequel règne Anglarès. Il perd tour à tour ses illusions sur sa vocation de mathématicien, sa foi dans les méthodes d'Anglarès - et Odile.




Mon avis :

            Après l’échec du Chiendent, je redoutais de m’immiscer dans une nouvelle lecture de Raymond Queneau. Les cours obligent, il a bien fallu (de force) m’y coller.
            Une chose est sûre, cet auteur n’est décidément pas pour moi. Et je ne promets pas que la chronique soit très longue…

            Le récit commence sur les abords d’une guerre, alors que le héros revient en France après quatre mois de régiment. On ne connaît rien de ce personnage, si ce n’est qu’il semble réservé, introverti, et qu’il fut déchu de son rêve de devenir mathématicien dû à une triche lors de l’examen. C’est donc un personnage brisé que nous côtoyons au long de cette intrigue, mais pas marginal puisqu’il recherche au contraire la compagnie d’autres personnes, se mêlant à plusieurs groupes d’individus.
            En effet, au même titre que Nadja d’André Breton, Odile tend à mélanger les grands thèmes liés au surréalisme, comme l’errance, le hasard lié aux jeux et à la médiumnité, incluant de ce fait le rapport à l’inconscient.
            Cette œuvre est également l’occasion de présenter les liens du mouvement avec le parti communiste, une affinité qui s’est rapidement développée (même si André Breton a voulu par la suite limiter les échanges).
            Autant vous dire que je n’ai pas bien compris la fin. Parti en voyage, le protagoniste tient des pensées qui me sont restées obscures, rajoutant ainsi un doute supplémentaire quant à avis sur cette œuvre.

            Les personnages sont toutefois intéressants car il véhicule chacun leur version de ce qu’est la vie, l’un s’axant sur la médiumnité, l’autre sur le hasard, l’un revenant aux lois du Communisme, etc.
            Je ne souhaite pas m’arrêter sur chacun, mais je ne peux échapper à Odile. L’opposée de Nadja (parce qu’il faut savoir que cette œuvre est une critique adressée au roman éponyme de Breton), elle n’apparaît pas tant que cela dans l’intrigue et que veut surtout comme une femme en quête de libertés, bien qu’elle soit bridée par l’autorité familiale (tandis que Nadja, elle, a déjà trouvé cette fameuse liberté prônée par les surréalistes). Un personnage à la présence timide donc, qui ne laisse aucune trace de son passage après la lecture…

            Le style est plat, en totale harmonie avec l’intrigue, et j’ai sincèrement eu du mal à accrocher pendant toute la durée du récit. Certes, on y découvre un intérêt lié aux principes du surréalisme, mais il n’est lisible que dans cette optique.
            Personnellement, je ne conçois pas qu’on puisse lire ce livre pour le plaisir… Mais tous les goûts sont dans la nature, comme on dit.


            En conclusion, un récit qui porte son intérêt pour le surréalisme, mais qui m’aura laissée sur le carreau tout du long. Je n’ai adhéré ni à « l’intrigue », ni aux personnages qui répondent tous à une vision du mouvement. Je n’ai pas compris la fin, ce qui n’aide pas dans mon implication dans cette œuvre.


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