18 août 2017

A comme Association, tome 8 - Le regard brûlant des étoiles




C’est encore une fois l’heure des adieux, et, alors que Jasper assiste à l’enterrement du Sphinx, il fait la rencontre de Fulgence, le directeur de l’Association. Leur première confrontation ne laisse rien présager de bon : Fulgence semble déterminé à écraser le bureau de Paris pour de mystérieuses raisons que Jasper va s’employer à découvrir. Pour cela, il lui faudra réincarner son précieux Fafnir en corbeau, suivre les conseils d’Ombe, mais surtout compter sur d’improbables alliés alors qu’il affronte vampires, démons et anciens camarades de classe.
Parviendra-t-il à sauver l’Association et à découvrir le secret de ses origines ?



Et voilà, après huit mois d’une folle lecture commune, l’aventure s’achève. Si je suis contente d’avoir plus ou moins suivi le rythme en finissant sans être en retard de ne serait-ce qu’un jour, c’est non sans émotion que j’ai refermé le dernier livre de cette saga jeunesse tout bonnement excellente.

Concrètement, en quoi est-ce un bon tome ?
L’action. Y’en a partout, à toutes les sauces, ça ne s’arrête pas et les pages défilent toutes seules. Le livre compte 380 pages, je vous assure qu’il ne tient pas trois heures dans les mains. Si on a su s’attacher aux personnages par les précédents tomes – et si vous êtes parvenus au dernier opus, c’est que c’est forcément le cas – alors on a le souffle coupé face aux épreuves que doit gérer le pauvre Jasper. Ca explose de tous les côtés, à l’insu de tous les Normaux, Erik L’Homme a choisi un scénario à la fois élaboré et original. Un pur régal !
Les révélations. L’action ne manque pas de piquant, mais ce sont surtout les révélations qui sont à l’honneur dans ce dernier volume. Glaçantes, horrifiantes, originales. L’auteur nous y avait progressivement préparés et on accuse le coup sans se révolter, toutefois il faut reconnaître qu’il était difficile de déterminer avec précision la grosse nouvelle du livre.
A partir de là, la fin ne peut être que géniale, bien qu’elle soit triste. Notamment le dernier pli montré sous un dessin qui révèle une phrase sonnante comme un ultime hommage. Mon seul regret concernant cette fin sera que ce fut très rapide, on a peu de temps pour s’acclimater aux derniers rebonds… Ca n’en reste pas moins une fi superbe, pleine d’émotions, de beautés.

Jasper évolue plus que jamais dans ce dernier volume. Assailli par les doutes dus à des indices intrigants, on devine son mal être de ne savoir sa véritable nature. Sa détermination se multiplie de manière exponentielle avec les révélations au compte-gouttes, et on ressent le plaisir de le voir affronter la nouvelle avec une sérénité étonnante. A force de le côtoyer, on savait qu’il incarne une grande force de la nature, ici il démontre ô combien le mental est important pour affronter son destin.
Contre attente, je suis également heureuse du sort réservé à la mémoire d’Ombe. Cela implique une énième séparation, douloureuse là encore, pourtant une forme de paix se dégage de ce choix, que je ne peux qu’approuver.
J’ai une petite pensée pour le couple saugrenu qui se forme dans ce dernier volume. C’était la petite note d’humour improbable qui a rafraîchi un roman jeunesse sombre finalement.

Voilà, l’avis est court mais je me vois mal en dire davantage, sous peine de trop spoiler et gâcher tout le plaisir de la découverte.

Pour résumer mon avis sur la saga en entier – et la vendre, héhé – si vous êtes friands d’une intrigue efficace, allégée par un vent d’humour foireux et des personnages attachants à souhait, foncez !



Ce n’est pas un coup de cœur, et je ne saurai expliquer en quoi ça ne l’est pas car ce tome avait toutes les cartes en main pour l’être : des personnages réalistes avec une évolution intéressante et surtout en cohérence avec ce leur passé et leur présent, une intrigue plus efficace et explosive encore que les précédents volumes et des révélations qui coupent le souffle. Erik L’Homme s’est surpassé et je suis heureuse d’avoir redécouvert une énième fois son talent. En guise de derniers mots, c’est une saga classée jeunesse mais les plus grands y trouveront aussi bien leur compte, pour peu qu’ils recherchent la légèreté. Une saga excellente du début à la fin !



18/20






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